retour au sommaire n°43

EDITO

En général, dans l'édito, je vous parle du présent numéro. Eh bien, je ne le ferai pas, vous saurez bien trouver tout seuls ce qu'il y a de neuf. Et comme le siècle se termine, qu'il n'y a aucune chance que nous puissions voir la fin du prochain, je vais en profiter pour faire une petite rétrospective GDB durant ce 20 ème siècle.

Il y a donc treize ans, bientôt 14 ans que Gueule de Bois existe porté a bout de bras par Golfech qui en est le fondateur et par moi-même depuis 7 ans (et il y eut des moments où l'on est tenté de tout envoyer péter). En 13 ans l'asso a, à la fois, maintenu ses lignes directrices et évolué.

Elle est restée ce que Golfech a voulu en faire à sa création : une association indépendante, libre dans ses opinions et ayant essentiellement pour vocation l'information et la promotion de spectacles vivants. En effet c'est pour pallier à un manque d'infos concerts que Golfech a créé il y a treize ans Gueule de Bois. GDB assure toujours ce rôle d'information au travers de sa feuille, l'Agent d'Amour, qui sort tous les quinze jours au prix de quelques heures de sommeil ou de week ends sacrifiés. Cette année, nous avons décidé de changer le format de l'Agent d'Amour : depuis une dizaine d'années, il sortait au format A4, ce qui nous obligeait à sortir un supplément que nous réservions à nos abonnés. Nous sommes passés au format A3 pour plusieurs raisons : le format A4 ne suffisait plus pour l'afflux d'infos, et même si mathématiquement 2A4 = 1A3, nous rentrons plus d'infos sur un A3 ; ensuite des raisons économiques sont intervenues : le matériel dans lequel nous avons investi - dont je parlerai plus bas - est plus rentable utilisé en A3 qu'en A4. Donc abonnés ou pas, tout le monde reçoit désormais la même info concert.

Par contre, les abonnés reçoivent le trimestriel rebaptisé récemment " Trime ménestrel ! ". Après plusieurs années où ce trimestriel n'a été trimestriel que de nom, depuis 2 ans nous avons réussi à adopter le rythme de 4 par an avec un contenu de 36 pages. Ce journal est de ma responsabilité, plutôt que de celle de Golfech, qui gère, lui, l'Agenda. Cela explique que le journal sorte aux périodes de congés scolaires, travail oblige (à ce propos, je tiens à répéter après Golfech que GDB n'est pas un truc qui rapporte, pour vivre nous travaillons tous les deux, et GDB, jusqu'à ce que la Mairie de Pau nous octroie une subvention, nous a même coûté de l'argent).

Depuis quelques temps, nous avons, pour le trimestriel, des collaborateurs plus nombreux et réguliers, (merci à vous ! messieurs et madame) dans des registres divers. Mais nous restons ouverts à d'autres propositions, à d'autres collaborateurs. Certes nous exerçons un droit de " regard " sur les textes proposés, mais à ce jour personne n'a encore souffert de notre censure.

Par ailleurs, même si nous avons renoncé à rédiger partiellement l'Agent d'Amour en occitan, l'association se veut toujours tournée vers ses racines béarnaises et bigourdanes (et c'est bien souvent décevant…, mais c'est une autre histoire…), d'où l'édition annuelle d'un Calendrier bilingue français/occitan et la réédition d'ouvrages d'histoire locale : " Espoey, village béarnais " et " Histoire de la région de Pontacq " de Jean TUCAT.

Ces dernières activités nous ont conduits à nous tourner vers le travail d'édition, et c'est ainsi que nous avons décidé d'éditer sous forme de petit livre le feuilleton qui a égayé nos lecteurs pendant 2 ans " En vert et damnation ". D'ailleurs, si parmi nos lecteurs, il en est qui rêvent de se faire éditer, quelques soient leurs productions, et en tirage limité, de quelques exemplaires à une cinquantaine, ils peuvent nous contacter, nous pouvons peut être les aider à réaliser leur rêve.

La diversité de nos productions, et la disparition de notre reprographe attitré, (mon frère), qui réalisait certains de nos tirages à prix coûtant (et pas gratos, comme d'aucuns ont pu le laisser entendre), nous ont amenés à investir cet automne dans du matériel d'impression, un duplicopieur. C'est pratique, on n'est pas tributaire de l'ouverture des commerces, on peut finir de foutre en l'air sa nuit et ses week ends, pour sortir à temps, en faisant tout soi même. Nous y avons englouti tout l'argent que nous avions pu mettre de côté, ces trois dernières années, (et même un peu plus…) mais nous avons calculé que l'économie réalisée devrait nous remettre à flot assez rapidement, et nous espérons dès lors pouvoir, en ce troisième millénaire, revenir à une autre vocation de GDB et Golfech : le concert,

En attendant, pour satisfaire son goût de la musique, Golfech anime à nouveau une émission de radio, 3 heures non stop, en direct, le mardi soir de 8 heures à 11 heures sur Radio Oloron : de Brassens aux Vibrators, pour tous les goûts ! plus les râlantes du susdit Golfech, et Dieu sait s'il sait râler.

Notre dernière aventure et mésaventure, histoire d'entrer dans le troisième millénaire en faisant preuve de modernisme, c'est un site internet. Ca vient lentement, mais laborieusement, Nous aurions dû l'avoir en place depuis au moins deux mois, c'est ce que nous avions espéré, grâce au concours d'un " copain ". Le copain s'est avéré, comme dirait Monsieur Bistroquet, vil, veule et vénal, et notre site est resté en rade et en travaux pendant deux mois. Le temps que nous apprenions a en faire un avec nos petites mains, et décembre est arrivé : le site est consultable, ce n'est pas génial, génial, mais nous faisons de notre mieux, et tout est perfectible… et puis peut être que parmi vous il y a un génie de l'informatique qui pourra nous aider, nous conseiller, et ce dans un esprit associatif…

Donc nous voilà prêts à plonger dans le nouveau millénaire, à tirer encore un peu plus loin Gueule de Bois, mais n'oubliez pas que si nous en sommes la cheville ouvrière, c'est vous lecteur qui en êtes le moteur, sans vous nous ne pouvons exister. Alors je vous remercie d'exister, de nous soutenir et je vous souhaite une très bonne année 2001, et un très bon millénaire.

Marie Claire